être rappelé

Que faire si votre entreprise est victime d’une cyberattaque

L’essentiel des publications en matière de cybersécurité se concentre généralement sur la prévention des risques et l’appel à la vigilance face aux cyberattaques. Cependant, comme le risque zéro n’existe pas, il est crucial de savoir comment réagir en cas d’attaque informatique. Seule une préparation en amont permet au personnel de l’entreprise d’adopter les bons réflexes lors d’une cyberattaque et de limiter ainsi les impacts sur l’organisation.

Comment détecter une intrusion ou une cyberattaque

Une intrusion dans un système d’information se produit lorsqu’une personne parvient à s’introduire sans autorisation. Si cette personne obtient des droits d’administrateur, elle se trouve alors dans une position idéale pour exploiter le système. Face à l’essor de la cybercriminalité, les fournisseurs de sécurité proposent aujourd’hui une large gamme d’outils pour détecter ces intrusions.

Utiliser les outils de détection d’intrusion

Il existe deux catégories principales d’outils permettant de détecter les intrusions informatiques :

  1. Ceux qui analysent le trafic à certains points du réseau.
  2. Ceux qui analysent les événements sur les équipements.

Chaque catégorie présente ses avantages et ses inconvénients. Il est donc recommandé d’utiliser une combinaison de ces deux types d’outils pour garantir une protection optimale. Toutefois, même les outils les plus perfectionnés restent efficaces uniquement lorsqu’ils sont accompagnés d’une surveillance humaine.

Utiliser la surveillance humaine et les CERT

En complément des outils de détection, des organismes externes comme les CERT (Computer Emergency Response Teams) peuvent également repérer l’attaque. Ces centres d’alerte et de réaction aux attaques informatiques, destinés aux entreprises et administrations, centralisent les demandes d’assistance suite aux incidents de sécurité. Ils analysent les symptômes, corrigent les incidents et mettent à jour les bases de données des vulnérabilités. Ces informations peuvent fournir une aide précieuse aux entreprises suspectant une cyberattaque.

Repérer les comportements inhabituels d’une machine

Le dernier moyen de détecter une attaque consiste à observer soi-même la machine. Voici quelques signes qui devraient alerter tout utilisateur :

  • Disparition de fichiers.
  • Impossibilité de se connecter à la machine.
  • Système de fichiers endommagé.
  • Modifications suspectes des fichiers de mots de passe.
  • Modification des signatures de fichiers binaires.
  • Connexions ou activités inhabituelles.
  • Création ou destruction de comptes.
  • Apparition de fichiers cachés.

Nous recommandons vivement aux PME de former leurs utilisateurs à détecter ces signes d’activité suspecte.

Que faire immédiatement si on constate une intrusion

L’utilisateur lambda se retrouve souvent désemparé lorsqu’il réalise qu’il a été victime d’une cyberattaque. Les premiers réflexes ne sont pas toujours les meilleurs et peuvent, dans certains cas, détruire les éléments permettant de comprendre l’origine de l’attaque, sa portée et le mode opératoire utilisé.

1/  Déconnecter la machine du réseau sans l’éteindre

En maintenant la machine allumée, l’utilisateur conserve les traces de l’attaque, notamment les processus actifs au moment de l’intrusion. Si l’attaque est en cours, cette action empêche l’intrus de garder le contrôle et freine la propagation de l’attaque.

2/  Prévenir la hiérarchie et  le responsable sécurité

Il est essentiel de prévenir immédiatement la hiérarchie et le responsable sécurité, de préférence par téléphone, car un pirate peut potentiellement lire les courriers électroniques envoyés. Il faut également avertir le CERT dont l’entreprise dépend.

3/  Faire une copie physique du disque

Cette copie sera précieuse si une procédure judiciaire est lancée. Elle permettra de montrer l’état du système au moment de la découverte de l’intrusion. L’analyse des données pourrait altérer ou effacer certaines informations, rendant ainsi la procédure impossible. La copie physique garantit l’intégrité des informations.

4 / Rechercher les traces disponibles sur l’ensemble du réseau

Une attaque ne laisse pas seulement des traces sur la machine de l’utilisateur. Elle se retrouve également sur tous les équipements du réseau : firewalls, routeurs, etc. Seule une recherche exhaustive et méthodique permet de comprendre la méthode utilisée par les criminels et de remédier aux failles de sécurité exploitées.

5/ Ne pas rentrer en contact directement avec le pirate

Toute tentative de contact avec l’intrus peut être contre-productive, voire fournir des informations qui l’aideraient. Il est préférable de contacter un CERT, qui saura gérer cette situation de manière plus efficace.

6/ Porter plainte après une intrusion

Seule la direction de l’entreprise peut porter plainte. L’entreprise doit se rapprocher de la gendarmerie et du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale, ainsi que du Centre de lutte contre la criminalité numérique.

Que faire pour remédier au problème et éviter une nouvelle cyberattaque

Une fois l’attaque identifiée et les premières mesures prises, plusieurs actions doivent être entreprises pour mieux comprendre la portée de l’attaque et éviter sa répétition.

Faire une analyse détaillée de l’incident

L’analyse de l’incident doit couvrir six domaines principaux :

  1. Les modifications du système et des fichiers de configuration.
  2. Les modifications des données.
  3. L’analyse des outils utilisés et des données laissées par le pirate.
  4. La revue des fichiers de journalisation.
  5. La recherche d’un logiciel d’écoute des mots de passe sur le réseau (sniffeur).
  6. La vérification des autres machines connectées sur le réseau.

Il est important de commencer l’analyse seulement après avoir réalisé une copie physique du disque dur. Cela permettra de conserver les données intactes, en particulier en cas de dépôt de plainte.

Réinstaller complètement le système d’exploitation à partir d’une version saine

Lorsque le système est compromis, il est illusoire et risqué de simplement réparer la vulnérabilité exploitée. Une réinstallation complète à partir d’une version saine est indispensable.

Appliquer les correctifs de sécurité ou patches

Avant de reconnecter la machine au réseau, il est impératif d’appliquer tous les correctifs de sécurité disponibles. Ces patchs doivent être téléchargés directement sur les sites des éditeurs de logiciels.

Modifier les mots de passe du système d’information

Les pirates peuvent avoir installé un outil pour espionner les mots de passe. Il est donc essentiel de changer tous les mots de passe des comptes du système pour éviter toute fuite d’informations.

Tirer les conclusions pour améliorer la sécurité après une intrusion

Bien qu’une intrusion soit un événement néfaste, elle offre aussi l’opportunité de mesurer la préparation et la capacité de réaction de l’entreprise. Il est crucial d’effectuer un retour d’expérience pour identifier ce qui a manqué, pour mieux protéger le SI et réagir plus rapidement lors de futurs incidents.

Voici quelques questions à se poser :

  • Quels outils de protection et de filtrage sont utilisés ?
  • Quels outils de détection d’intrusion sont déployés ?
  • Existe-t-il une procédure de recherche régulière des intrusions ?
  • La marche à suivre en cas d’intrusion est-elle connue et communiquée aux acteurs de l’entreprise ?
  • Les personnes impliquées connaissent-elles leur rôle ?

Compte tenu de la recrudescence des attaques informatiques et de l’absence de risque zéro, les PME doivent impérativement mettre en place des politiques de sécurité pour prévenir ces attaques. Elles doivent également savoir comment réagir si elles se produisent. L’accompagnement d’un prestataire spécialisé en sécurité informatique est recommandé pour bénéficier des meilleures pratiques. Il est également conseillé de réaliser un test d’intrusion ou un audit de sécurité pour renforcer la protection de l’entreprise.

Connexion lente en télétravail : 6 points à vérifier pour y remédier

Si certaines organisations ont déjà anticipé le télétravail, d’autres ont dû s’y adapter de manière massive et dans un délai très court. Elles découvrent parfois que la vitesse de connexion n’est pas au rendez-vous. Si vos collaborateurs rencontrent des lenteurs ou des temps de réponse peu satisfaisants, voici 6 points à vérifier pour identifier l’origine du problème.

Le télétravail : un usage spécifique

Le télétravail présente des usages spécifiques qu’il est essentiel de comprendre pour offrir une connexion de qualité à vos collaborateurs. Ces particularités influencent grandement l’expérience de travail à distance.

Première spécificité : les usages faits par le collaborateur en télétravail.
Privé de la possibilité de communiquer directement avec ses collègues de bureau ou de se rendre à des rendez-vous pour rencontrer ses clients ou partenaires, le collaborateur recourt davantage aux systèmes de communication et de collaboration : téléphonie fixe, téléphonie mobile, conférence téléphonique, visioconférence, messageries instantanées, partage de fichiers et outils de travail collaboratifs. Ces usages, en particulier ceux nécessitant des flux d’image comme la visioconférence, requièrent des connexions stables et rapides. Sans cela, l’expérience utilisateur sera dégradée et frustrante.

Deuxième spécificité : les risques de sécurité accrus pour l’utilisateur nomade.
Sur le site habituel de connexion, l’ensemble du réseau, des appareils et des connexions sont maîtrisés par l’entreprise, ce qui lui permet de garantir une politique de sécurité. À l’inverse, à domicile, rien n’est contrôlé. Dans le pire des cas, le collaborateur peut se connecter depuis un appareil personnel via une connexion Wi-Fi non sécurisée, exposant ainsi l’entreprise à des risques importants pour l’intégrité de son système d’information.

Se connecter à distance au SI d’une entreprise comment ça marche ?

télétravail

Une solution de télétravail doit inclure plusieurs éléments spécifiques afin d’offrir performance et sécurité. Ces éléments comprennent :

  • Un bouquet de services et de logiciels : ces outils doivent être soigneusement sélectionnés pour permettre au collaborateur de réaliser efficacement ses missions.
  • Un équipement d’accès : cela peut être un ordinateur portable, une tablette, ou même un ordinateur fixe dans certains métiers nécessitant un grand écran.
  • Un canal de connexion à distance : essentiel pour se connecter de manière sécurisée au système d’information de l’entreprise.
  • Une passerelle sécurisée : c’est la porte d’entrée permettant aux utilisateurs distants d’accéder au système d’informations de l’entreprise. Elle doit être bien choisie et configurée pour répondre aux besoins de l’entreprise.

https://www.value-info.fr/solutions-de-teletravail-pour-pme/

Les 6 causes principales des lenteurs de connexions

Le confort d’utilisation et la vitesse ressentis par l’utilisateur dépendront de la qualité de l’ensemble de la chaîne. Il est important de suivre une méthode précise pour diagnostiquer la cause des lenteurs ressenties par les utilisateurs.

  1. Contrôler la vitesse et la stabilité de la connexion au domicile

    La vitesse et la qualité de la connexion à domicile des collaborateurs influencent fortement le confort d’utilisation. L’utilisateur peut commencer par vérifier la vitesse avec un test de type speed test.

  2. Vérifier l’ordinateur ou le matériel utilisé par le collaborateur

    Le deuxième maillon de la chaîne est l’ordinateur ou le dispositif utilisé pour la connexion. Un ordinateur peut être rapide en usage local mais très lent en télétravail. La RAM, l’encombrement du disque dur, la lenteur du processeur et l’âge de la machine sont des facteurs importants.

  3. Vérifier le VPN et opter pour un logiciel professionnel

    Le VPN établit une connexion sécurisée entre l’ordinateur du collaborateur et le système d’information de l’entreprise. L’utilisateur se connecte souvent depuis un réseau non maîtrisé, d’où la nécessité d’utiliser un VPN pour ne pas exposer le système d’information de l’entreprise. Seules des solutions professionnelles offrent une sécurité renforcée sans compromettre la vitesse ou le confort d’utilisation.

  4. Vérifier les capacités de connexions simultanées sur le site distant et la liaison TSE

    En télétravail, lors des périodes de pointe, de nombreux utilisateurs se connectent en même temps. La liaison TSE optimise la bande passante requise pour se connecter au serveur de l’entreprise. Sans elle, l’afflux de connexions peut saturer le point de connexion de l’entreprise et perturber la connexion. Cette solution limite le flux de données entre les serveurs de l’entreprise et le poste utilisateur, améliorant ainsi le confort d’utilisation.

  5. Optimiser les équipements et systèmes de sécurité

    Les logiciels et matériels de sécurité des appareils nomades peuvent alourdir les machines. Un diagnostic complet des composants de sécurité permet d’identifier les points de faiblesse et de réaliser des optimisations, offrant ainsi des gains de performance.

  6. Optimiser les performances du système d’information interne de l’entité

    Le dernier maillon de la chaîne concerne les performances du système d’information lui-même. Il est important d’effectuer un audit global de la performance du serveur et des logiciels pour vérifier leur efficacité et identifier d’éventuels points d’amélioration.

Pour un diagnostic détaillé, consultez le guide du nomadisme en entreprise édité par l’ANSSI.

Etre accompagné par un prestataire informatique spécialisé

Pour inscrire le télétravail dans la durée, il est primordial de disposer d’un système robuste et parfaitement dimensionné pour permettre aux collaborateurs de réaliser leurs missions à distance. Seule une analyse personnalisée, prenant en compte les besoins des utilisateurs nomades, permettra de mettre en place un système fiable et évolutif, adapté aux besoins de l’entreprise.

 


Pour aller plus loin


10 conseils pour une stratégie de mots de passe efficace

Les mots de passe servent à gérer et restreindre l’accès aux ressources informatiques d’une entreprise. Cependant, face à l’augmentation du nombre de mots de passe à gérer, les utilisateurs choisissent souvent des codes d’accès simples par commodité, ce qui expose l’entreprise à des risques. Sans une stratégie claire, ceux-là peuvent devenir le maillon faible de la sécurité d’une PME.

Comprendre les attaques

Pour élaborer une stratégie efficace, il est essentiel de comprendre les types d’attaques qui visent les mots de passe. Les hackers utilisent des méthodes de plus en plus sophistiquées pour les récupérer et pénétrer dans les systèmes.

1. Attaque par force brute :

Cette attaque consiste à tester un grand nombre de mots de passe jusqu’à trouver celui qui permet d’accéder au système.

2. Attaque par pulvérisation de codes d’accès :

Ici, les hackers utilisent le même mot de passe pour une multitude d’identifiants différents, rendant ainsi l’attaque plus discrète.

3. Espionnage de clavier ou interception de mot de passe :

Les hackers cherchent à capturer le mot de passe lors de sa saisie par l’utilisateur, avant qu’il ne soit envoyé au système.

4. Hameçonnage (phishing) :

L’hameçonnage incite l’utilisateur à fournir son mot de passe, souvent en se faisant passer pour un site légitime ou un utilisateur de confiance. Une fois le mot de passe obtenu, l’attaquant peut se connecter et voler des informations.

10 mécanismes de protection à mettre en œuvre

Pour protéger les codes d’accès, une stratégie efficace doit compliquer la tâche des hackers. Cela passe par des mécanismes techniques, mais aussi par une meilleure gestion des comportements des utilisateurs. Voici dix mesures clés pour renforcer la sécurité des mots de passe.

1. Inciter à ne pas utiliser le même mot de passe pour plusieurs services

Lorsqu’un mot de passe est découvert, il expose immédiatement tous les services associés. Il est donc crucial que chaque service ait un mot de passe unique.

2. Exiger des mots de passe complexes

Un mot de passe simple est facile à deviner. Il est donc nécessaire d’imposer des mots de passe longs, combinant lettres majuscules et minuscules, chiffres et signes de ponctuation. Cette exigence est déjà courante dans les services en ligne.

3. Imposer un renouvellement régulier des mots de passe

Changer fréquemment de code d’accès rend l’accès plus difficile pour les hackers. Cela suit le principe qu’une cible mobile est plus difficile à atteindre qu’une cible fixe.

4. Bloquer l’accès après plusieurs tentatives infructueuses

De nombreuses entreprises laissent un nombre illimité de tentatives d’authentification, ce qui permet aux hackers de tester un grand nombre de mots de passe. Bloquer l’accès après plusieurs tentatives infructueuses et obliger l’utilisateur à réinitialiser son mot de passe rend l’attaque beaucoup moins efficace.

5. Utiliser des algorithmes de chiffrement pour sécuriser l’authentification

Ces algorithmes évitent que les mots de passe soient envoyés en clair. Le mot de passe est crypté avant d’être envoyé et décrypté à son arrivée, rendant son interception inutile.

6. Inciter à ne pas stocker les mots de passe en clair

Il est courant que les utilisateurs notent leurs mots de passe sur leurs téléphones ou sur des post-its, mais cela les expose. Encouragez l’utilisation de gestionnaires de mots de passe sécurisés ou de phrases mnémoniques pour améliorer la sécurité.

7. Mettre en place des outils anti-spam et anti-phishing

Ces outils préviennent les utilisateurs des tentatives d’hameçonnage et des emails frauduleux qui cherchent à voler des informations de connexion.

8. Sécuriser les ordinateurs portables et les mobiles

Les appareils mobiles peuvent être facilement perdus ou volés. Les hackers utilisent des attaques spécifiques pour ces dispositifs. Il est essentiel de sécuriser les appareils mobiles avec des logiciels de gestion de flotte mobile (Mobile Device Management).

9. Mettre en place une authentification à double facteur

Ce mécanisme, bien connu, consiste à envoyer un code de confirmation sur un appareil ou un service distinct, ce qui empêche les hackers sans accès à cet appareil de se connecter.

10. Former les utilisateurs à la sécurité

Sensibiliser les utilisateurs est l’une des actions les plus efficaces pour renforcer la sécurité. Un utilisateur bien formé sera moins susceptible de tomber dans les pièges des hackers.

Réussir la mise en œuvre de votre politique de mots de passe

Comme pour toute politique de sécurité, celle des mots de passe doit être appliquée de manière cohérente et vérifiable. Étant donné que ce sont les utilisateurs qui choisissent leurs mots de passe, il est indispensable de mettre en place des mécanismes techniques pour les guider vers des pratiques plus sûres. De plus, il est crucial de compléter ces mesures par une formation régulière des utilisateurs. Il peut être judicieux de se tourner vers un prestataire informatique spécialisé pour aider à la mise en œuvre d’une stratégie de mots de passe efficace.

Fin du RTC et transition VoIP : 5 conseils pour les PME

La fin du RTC  signe le début d’une nouvelle ère en matière de téléphonie, et le passage à la VoIP s’avère incontournable pour toutes les entreprises, même les PME. Alors que l’abandon progressif du RTC a été enclenché depuis aujourd’hui 1 an, on compte encore 70% d’entreprises n’ayant pas géré ni prévu leur transition. Pourtant, il est urgent de s’en préoccuper maintenant et de se tourner vers des solutions alternatives. Cette migration indispensable représente néanmoins une excellente occasion de tirer parti des nouveaux systèmes de communication, souvent synonyme de gains en terme d’agilité et de productivité. Adopter la VoIP peut s’annoncer simple et rapide, mais nécessite certains pré-requis.

Voici nos 5 conseils pour aider les PME à s’y préparer efficacement.

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1. Faire un recensement précis de l’installation existante 

Pour réussir sa migration vers le tout iP, il est essentiel d’effectuer dans un premier temps un diagnostic des équipements téléphoniques utilisés dans l’entreprise et qui sont reliés au réseau RTC. Cela permettra de recenser :

Les appareils et lignes visibles :

  • Postes fixes visibles
  • Standards téléphoniques
  • Fax et serveurs de fax

Les flux de données cachés :

  • Téléalarmes
  • Assistances
  • Ascenseurs
  • Télé relèves
  • Monétique

2. Évaluer les possibilités d’évolution de vos équipements 

Fin du RTC et passage à la VoIP ne rime pas forcément avec remplacement intégral des équipements actuels.

Il existe 2 grandes options :

  • Installer des adaptateurs IP :  En fonction des équipements, il est possible d’utiliser des solutions qui fonctionnent sur la base d’adaptateurs analogiques vers IP (box par exemple). Cette option permet de conserver les équipements existants, tout en assurant la transition vers le protocole IP.
  • Migrer vers des solutions tout IP : Téléphonie managée via centrex, ToIP, IPBX, téléphones IP, solutions sur réseau mobile…

Prévoir le volet alimentation électrique  : la fin du RTC va de pair avec la fin de la télé-alimentation des lignes par le réseau opérateur. Il est alors impératif de garder en tête le besoin d’alimentation électrique des réseaux nouvelle génération, et de prévoir une solution de secours en cas de coupure.

3. Choisir la solution IP la plus pertinente pour votre entreprise

La migration vers le tout IP représente un avantage de taille pour les entreprises, puisque ces solutions offrent des fonctionnalités optimisant grandement les échanges en interne comme en externe. Parmi le panel des solutions, on pense aux communications unifiées qui réunissent en une seule interface des outils variés de voix, visio-conférences, vidéos, messageries, tchat, partages d’agenda…

Mais devant la diversité des solutions proposées, il convient de définir les besoins de l’entreprise et de son activité. Une société dans le secteur de la métallurgie n’aura évidemment pas les mêmes besoins qu’une agence immobilière ou qu’un cabinet d’avocats en droit international, ces entreprises présentant de très grandes différences structurelles (nombre d’employés, mobilité, sédentarité, etc.).

Afin de s’adapter à chaque contrainte, une stratégie de migration personnalisée est donc à mettre en place.

4. Piloter sa migration comme un projet d’entreprise 

La migration vers une solution de téléphonie IP est une démarche sensible car elle touche aux échanges que l’entreprise peut avoir avec ses clients. Selon le nombre de sites, d’employés ou encore la criticité des échanges téléphoniques dans l’exercice de l’activité, Il est essentiel de définir une stratégie de déploiement et de piloter sa transition comme un véritable projet d’entreprise, avec des équipes et ressources dédiées.

5. Accompagner les utilisateurs dans la mise en oeuvre

Préparer, accompagner et former les équipes impactées est capital pour la mise en oeuvre d’une transition IP. La meilleure des solutions IP se révèlera inutile si les utilisateurs n’en n’ont pas la maîtrise. L’une des bonnes pratiques est de mettre en place un programme adapté à chaque profil, afin de conserver l’efficacité des employés.

Être encadrés par une équipe d’experts 

Avec à la fin du RTC, le passage à la VoIP n’est plus un choix pour les entreprises. En étant accompagnées, les PME ont l’occasion de faire évoluer leurs équipements vers des systèmes de communication plus performants et adaptés à leurs besoins.

Même si migrer vers la téléphonie IP peut s’avérer assez simple, il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver tant les solutions sont nombreuses, et parfois complexes, de par leurs spécificités. Faire appel à un prestataire IT permet aux entreprises de bénéficier d’une expertise et d’un conseil de qualité. La méthodologie d’un tel projet ne s’improvise pas et nécessite au préalable un audit précis, suivi d’une gestion de projet rigoureuse et maîtrisée.

 


Pour aller plus loin


Plan de reprise d’activité : comment le mettre en place

Gérer le risque de panne informatique est devenu une nécessité pour les dirigeants d’entreprise.  Il existe des lors 2 manières de gérer ce risque. La première approche consiste à réduire sa probabilité, par l’entretien et la maintenance régulière du système informatique. La seconde est de prévoir un plan qui permettra, en cas de panne, de redémarrer dans un délai maîtrisé.  En quoi cela consiste t-il exactement  ? Quelle approche adopter ? Voici un aperçu des étapes à suivre pour une entreprise qui souhaite mettre en place un plan de reprise d’activité

Le plan de reprise d’activité (PRA): qu’est ce que c’est ?

Le Plan de Reprise d’Activité  (PRA) est un plan prévu en amont de tout problème, qui permettra à l’organisation touchée par un sinistre informatique de récupérer les données nécessaires à son fonctionnement et de réactiver les services perdus.  Le plan va changer du tout au tout selon l’ampleur de la panne envisagée et aussi en fonction du délai qu’elle souhaite respecter pour reprendre une activité normale. Un tel plan comporte deux volets principaux : un volet technique,  qui vise à définir les dispositifs techniques qui permettront aux systèmes de redémarrer, mais aussi un volet organisationnel qui vise à définir les rôles de chacun en cas de panne.

Les conséquences d’un sinistre informatique sur l’entreprise

Pour bien des entreprises , la panne informatique rime avec arrêt pur et simple d’une partie des activités et du travail des équipes.  Sans accès au réseau, aux applications ou aux outils de communication, les échanges  de l’entreprise, en interne et en externe, sont tout simplement paralysés.  Et cet arrêt se prolonge tant que les systèmes n’ont pas redémarré.

Mais les impacts d’une panne informatique dépassent la simple perturbation opérationnelle et le temps perdu par des équipes privées d’outils informatiques.

Quand l’arrêt se prolonge,  les effets de la panne se ressentent  à plusieurs niveaux.

  • Impact commercial :  En cas de panne prolongée, les clients peuvent reporter leur commandes, et même se tourner vers d’autres fournisseurs.
  • Impact financier : l’impact financier se mesure par les périodes d’inactivité, par les revenus perdus pendant la panne, et par les coûts liés à la remise en route du système.
  • Impact Juridique : dans certains secteurs, les entreprises s’exposent à des sanctions pour non-respect d’obligations réglementaires
  • Impact sur l’image et la réputation : L’impossibilité d’une entreprise à reprendre une activité normale peut considérablement entacher la réputation ou l’image de l’entreprise.

Une étude « Evolve » montre à quel point les pannes sont fréquentes  et dans quelle mesure ces pannes peuvent aller jusqu’à menacer la survie de l’entreprise. 30% des entreprises ont fait face à un incident réclamant le recours à un PRA. Pour celles n’ayant pu rétablir leur service dans les 10 jours suivants l’incident, les conséquences sont même fatales : 93% des entreprises ayant perdu leur données plus de 10 jours, ont fait faillite dans l’année suivant le sinistre. Pour les dirigeants d’entreprise, la mise en place d’un PRA relève donc de la gestion des risques et un tel plan ne peut être ignoré.

Le plan de reprise d’activité : 7 étapes pour réussir sa mise en place

Pour que le PRA soit efficace il convient d’adopter une démarche logique en définissant en amont les besoins de l’entreprise. La finalité du PRA est de permettre à cette dernière de redémarrer son activité dans un délai maîtrisé. Voici un plan regroupant les 7 étapes clés pour y parvenir sereinement.

Etape 1 : Clarifier les besoins opérationnels liés à l’activité

Quel est la conséquence d’une demi-journée de travail perdue ? Le retard pris est il rattrapable ?  Quelle serait la réaction de vos clients s’ils ne pouvaient pas commander vos produits ? Vont ils simplement reporter leur commande ou changer de fournisseur ?  Ces questions doivent être abordées au cas par car pour cerner les contraintes de votre activité. 

Etape 2 : Faire une analyse des risques et des pannes possibles 

On distingue trois grands types de risques  : 

  • Les risques matériels et logiciels : il s’agit des pannes de serveurs ou de dysfonctionnement matériel ou logiciel grave 
  • Les risques de cyber-attaques : Il s’agit des attaques sous différentes formes (virus, attaque DDOS…)
  • Les risques externes :  incendies, inondations, ou catastrophes naturelles entraînant la panne du système d’information

Etape 3 : Définir la criticité des environnements applicatifs

Deux paramètres principaux sont fixés pour évaluer les besoins de sauvegarde, de réplication et de restauration, et ce pour chaque applicatif :

  • le RTO (Recovery Time Objective) : combien de temps faut il pour restaurer la sauvegarde 
  • et le RPO (Recovery Point Objective) : A quelle date la sauvegarde permet elle de remonter ?  

Des objectifs différenciés pourront être fixés précisément en fonction de la criticité des applications et les besoins opérationnels de l’entreprise. 

Etape 4 : Définir les priorités et de le coût de reprise 

Les dispositifs de sauvegarde et de reprise ont des caractéristiques et des coûts différents. Les dispositifs permettant un redémarrage rapide sont aussi les plus couteux.  Pour limiter le cout du PRA, il est fondamental de segmenter les différents systèmes et de définir pour chacun un niveau acceptable d’indisponibilité. Cette approche permettra de réserver les dispositifs les plus couteux aux applications et aux services vitaux à l’entreprise.

Etape 5 : Choisir l’équipement de sauvegarde et de reprise d’activité

Là aussi une multitude d’options s’offrent aux entreprises, en termes de caractéristiques techniques et de coûts. Une approche segmentée permettra également de choisir des équipements de sauvegarde  hébergés sur un site de secours, dans un datacenter ou via le Cloud, adaptés à chacun des composants de votre système. 

Etape 6 : Mobiliser les équipes et définir les rôles de chacun.

En cas de panne, l’un des points fondamentaux est d’avoir un plan précisant le qui fait quoi, dans quel ordre et dans quel délai. Ces procédures permettent de prévoir comment organiser et mobiliser les équipes pour agir efficacement en cas de sinistre.

Etape 7 : Tester régulièrement le plan de reprise et le faire évoluer

Un peu à l’image des simulations incendie, il est recommandé d’exécuter le PRA au moins une fois par an. L’objectif est de simuler une situation extrême et de mettre en oeuvre le plan prévu. Un autre point important est de veiller à faire évoluer le PRA au fur et à mesure, car le système d’information ne reste pas figé : de nouvelles applications et services sont ajoutés en continu au cours de la vie de l’entreprise. 

Etre accompagné par des experts 

Mettre en œuvre un plan de reprise  d’activité est une démarche qui engage l’entreprise et qui peut s’avérer primordial. Un tel projet ne s’improvise pas et nécessite une approche méthodique. Etre accompagné par un spécialiste permettra de bénéficier d’un savoir faire dans plusieurs domaines : l’expérience des meilleures pratiques acquises sur différents projets, la connaissance des solutions technologiques disponibles, l’expertise et le conseil pour créer une solution sur mesure et la possibilité d’assurer un suivi en fonction de l’évolution du système et des besoins de l’entreprise. 


Pour aller plus loin


plan de reprise d'activité

Communication Unifiée : les 4 avantages pour les PME

Déjà largement diffusées au sein des entreprises américaines, les solutions dites de communications unifiées sont en passe de se faire une place de choix dans le paysage technologique français. Les grandes entreprises ont été les premières à se lancer dans l’utilisation de ces solutions. Puis les PME et TPE ont commencé à s’y mettre aussi et sont bien décidées à en tirer profit.  Est-ce un simple effet de mode ou y a-t-il une réelle utilité ? Quelles en sont les fonctionnalités exactes ? Et surtout quels sont les intérêts et bénéfices pour les PME ?

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Communication Unifiée

Communication unifiée : plusieurs outils réunis sur une seule plateforme

Une communication fluide et efficace est un facteur déterminant pour le succès d’une entreprise. 

Les solutions UC simplifient les échanges en interne comme en externe. Elles sont actuellement LA référence en matière de communication professionnelle. 

Ces outils clés en main permettent la centralisation de nombreuses fonctionnalités sur une plateforme unique :

    • Communications voix et messageries vocales
  • Mails, messages textes instantanés et tchat
  • Vidéo/audio conférences
  • Groupes de travail virtuel permettant le suivi de projets, le partage de documents…
  • Gestion de la disponibilité en temps réel et des indicateurs de « présence » (disponible, occupé, absent.)
  • Réseau social d’entreprise

Des fonctions avancées sont également disponibles sur certains systèmes. Notamment les assistants personnels virtuels, la fonction de centres d’appels, les notifications automatisées, des serveurs vocaux interactifs (IVR)…

Aucune organisation ni entreprise ne devrait sous-estimer l’intérêt de disposer d’un tel système. Passons en revue les principaux avantages des communications unifiées : 

Réduire les coûts IT et télécoms 

Migrer vers une solution de communication unifiée revient tout d’abord moins cher que de se procurer l’ensemble des outils. Les entreprises éliminent ainsi les dépenses liées aux achats, à la maintenance et aux mises à jour. La mise en place de ces solutions va de pair avec le passage avec la VOIP, synonyme de gains et d’économies.  Le mode de facturation de ces services permet également une meilleure maîtrise des coûts. Grâce à une facturation établie selon l’usage et le nombre d’utilisateurs. Enfin, ces solutions permettent d’éviter les frais de déplacement en facilitant l’organisation de visioconférence entre des équipes distantes.

Faciliter la communication des équipes nomades

Monter une conférence téléphonique, tchatter avec une équipe projet, ou encore faire une visioconférence en mobilité, sont des outils utilisables avec une facilité et une rapidité inégalées lorsque l’on dispose d’un solution de communication unifiée.  Cette souplesse est directement mise à profit par les entreprises dont les équipes sont nomades, en télétravail ou géographiquement dispersées, à l’image des modes de travail actuels.  L’utilisateur nomade peut ainsi accéder de manière unifiée à l’ensemble de ces outils synchrones et asynchrones quel que soit le lieu où il se trouve et le terminal qu’il utilise (PC, Mobile, tablette, Poste IP).

Améliorer la collaboration

Mais ces solutions ont des effets bien plus profonds sur le travail d’équipe et la collaboration, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise.

Interrogés sur les avantages des solutions de communications unifiées, les décideurs informatiques mentionnent en premier lieu une collaboration plus fluides, des cycles de processus plus courts et une qualité de décision optimisée. Ils évoquent également une amélioration de la productivité au sein des équipes connectées.

Prenons comme exemple le fait de pouvoir informer de son statut et de sa disponibilité : chaque employé a un statut indiquant à son équipe s’il est présent, disponible, occupé, etc. Cet outil améliore grandement la collaboration et la coordination des projets : cela permet de mieux choisir le moment et le mode de communication pour solliciter son interlocuteur, et d’ainsi réduire le nombres de messages et les allers-retours, souvent synonyme de perte de temps et d’incompréhensions.

Accélérer les process

Les différentes expérimentations et déploiements de ces solutions ont à présent permis de constater comment ces solutions viennent profiter aux entreprises et à leurs différents départements.  Mises en place pour des équipes de vente, ces solutions procurent des gains qui sont sans appel : capacité accrue à joindre les prospects et clients, plus grande réactivité des équipes de vente, meilleure coordination des équipes participant à une réponse d’appel d’offres.

Tous ces effets se combinent pour conduire à une réduction des délais, une accélération des cycles de vente et au final plus de chiffre d’affaire. 

A titre d’exemple, une entreprise du secteur informatique a réduit de 20% le temps nécessaire pour produire des réponses complexes à des appels d’offres, suite à la mise en place d’une solution de communication unifiée pour l’équipe de vente.  L’entreprise a pu répondre à plus de RFP et ainsi mécaniquement gagner plus d’affaires. Autre exemple : la gestion de projet. Les membres peuvent se connecter, communiquer par messagerie instantanée et partager des statistiques de progression. Alors qu’il est souvent bien difficile de donner une cohérence d’équipe à un groupe de personnes dispersées, les solutions de communications unifiées produisent des effets rapides en terme de partage et de circulation de l’information.

En résumé, les systèmes de CU améliorent considérablement la communication d’une entreprise avec ses clients, et simplifient grandement la collaboration et l’organisation au sein des équipes.

Le moment pour les PME de franchir le pas 

Réduction des coûts et gain de productivité, amélioration de la collaboration, meilleure prise de décision… Autant d’atouts qui ont séduit les grandes entreprises et les ont conduit à adopter massivement les solutions de communications unifiées. Pour les PME, la fin de la téléphonie classique, et le passage obligatoire à l’IP, constitue un moment clé pour envisager la mise en place de ces solutions et disposer ainsi d’outils jusqu’à présent réservés aux plus grandes entreprises.  Avant de se lancer dans un tel projet, il est recommandé de consulter un prestataire spécialisé IT et commencer par un audit, afin de cerner précisément les besoins de l’entreprise.

 


Pour aller plus loin


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